Histoires de Pilotes

[janeg]

Bonjour epdu85,

Et comme il lâche l'eau sur les forêts embrasées, on peut les manger bien cuits

Amitiés,

Janeg

[Invité]

Salut à tous,
je connais très bien une personne qui a eu une très grande carrière à l'armée de l'air. Il a été pilote sur Alphajet et sur hélicoptère. Voici un récit qu'il m'a raconté récemment, je tient à dire que ce n'est pas inventé mais vraiment réel :

"Aujourd'hui, vol sur Alphajet. Il décolle et a comme objectif de trouver un bon terrain pour une séance de voltige. Il lit ses cartes, et après quelques zones testées, il trouve enfin le coin idéal avec une bonne visibilité pour commencer les figures. Alors qu'il est prêt à commencer, son calpin tombe à ses pieds et va se glisser près des palonniers. C'est embêtant car cela est indispensable pour marquer des informations.
Son premier réflexe a été de mettre l'avion sur le dos pour refaire tomber le calpin. Il s'éxécute alors, manche sur le côté, et nous voila sur le dos. Le calpin est très bien bloqué derrière les palonniers et il n'arrive pas à le reprendre.
Après quelques secondes d'effort, une grosse alarme retentit dans le cockpit ! Il se remet de suite sur le ventre, et il voit que c'est l'alarme d'huile qui sonne. En effet, sur le dos, l'huile desend et ne peut plus approvisioner le circuit moteur, ce qui provoque des fois son arrêt. Après que le moteur se soit pratiquement arrêté, il retrouve enfin sa puissance normale. Avec un stress très fort et sans le calpin, il retrouve enfin la base (eh oui on se perd vite à 400 noeuds ) et atterit sans encombre."

Voila, j'éspère que le récit vous a plu.

Amicalement,romdu69.

[janeg]

Bonjour à tous,

Sur mon aéroport préféré, il y avait un Cessna 177 Cardinal appartenant à un riche entrepreneur. N'ayant pas le temps de voler, il le mettait à la disposition des différents clubs du site.

Cet appareil était magnifique, ayant très peu volé et j'avais pris un abonnement Le C177 ressemble au C 172, mais sans les haubans, et avec un train rentrant. De plus il possédait un PA.

Je l'avais tellement en main que je ne regardais même plus les cadrans, sauf l'horizon artificiel et le VOR.

Bref, un après midi où il était libre, je m'envole avec. Le connaisant bien, je tire le manche et décolle sans regarder la vitesse !!

Oh, surprise, alors que le compte-tours indique 2400 tours, le badin est à zéro !! L'adrénaline monte

Je ragarde sous l'aile et me rends compte que j'ai oublié d'ôter le petit manchon en cuir recouvrant le tube de pitot. Bon pas de panique, j'ai tous les instruments sauf le badin, bof, je sais rès bien en regardant les tours à quelle vitesse je vole. Enfin, je ne suis pas très tranquille non plus.

Un peu piteux, je fais vite un tour de piste et me place en finale, tous volets sortis à 1600 tous/mn, 100 tours de plus que la normale. Je fais une arrivée un peu rapide et me pose après un rebond peu gracieux.

Au parking, discrètement, j'ôte le manchon et l'air de rien rentre l'avion dans le hangar. Ouf !!

Comme quoi,la visite prévol avant de monter est bien indispensable !!

Amitiés,

Janeg

[epdu85]

Bonjour à tous :

J'aimerais vous proposer cette petite anecdote sur la mauvaise foi des riverains d'aéroports (bruit et nuisances sonores) tirée d'un livre de Robert Galan

Lors de la certification du concode, un des problèmes qui se posaient étai celui du bruit. En effet, l'avion pouvait être bruyant, voire même insupportable. La population était sensibilisée au problème potentiel du bruit (peut être y avait il des dédommagements à obtenir à la clé - comme pour ces centaines de paysans ayant eu leur grange prétendumant détruite par les bangs soniques dans les année 1950.) Pour tenter de souligner l'inexistence des risques acoustiques, on avait anonçé à la presse, un lundi, un vol d'essai au dessus du territoire pour le mercredi. Au-dessus de la Roche / yon. La presse s'était fait l'echo de l'information le mardi. Le jeudi, des centaines de plaintes étaient arrivées de la région. Détail interressant : Le vol annoncé pour mercredi n'avait pas eu lieu .

A cause du bruit que provoquaient les réacteurs sous les fenêtres des bâtiment du CEV, la direction instaura, dans les années 1960 et sous la pression des personnels des bureaux concernés, une "prime de nuisance". Au début des années 1990, on déplaça le parking des réacteurs loin des bureaux et on supprima naturellement la prime de nuisance, devenue caduque. Les personnels ont alors rédigé une pétition demandant le maintien des réacteurs sous leur fenêtres. Et, bien entendu, le maintien de la prime corrélative...

Je vous souhaite à tous une excellent soirée

epdu85

[janeg]

Merci epdu85 pour cette communication intéressante.

En attendant que je poursuive mes " aventures aériennes " je peux vous proposer un extrait de mon roman " Les sentiers de l'air " décrivant, entre autres le premier vol de mon héros.

A cette époque, nul instructeur vous expliquait comment voler. Ce sont ces courageux et intrépides pionniers qui ont écrit les bases du vol.

Amitiés,

Janeg

[epdu85]

Me revoilà pour vous narrer une petite anecdote tirée de l'un de mes livres préférés (ABCd'air de l'aviation de Robert Galan que je conseille à tous)

"En 1974, un avion léger quadriplace sortait d'usine. Après les vérifications au sol, qui n'avaient donnés lieu à aucun commentaires particuliers, un équipage d'éssai constitué d'un pilote et d'un ingénieur procéda à un contrôle du vol. Au cours du vol, lors d'une vérification du système de rentrée et de sortie du train d'atterissage, celui-ci resta bloqué en position intermédiaire. L'équipage songea tout d'abbord à une panne de la pompe hydraulique, ce qui n'est pas dramatique : une pompe manuelle permet d'envoyer du liquide sous pression dans les verrins et de compléter la sortie et le vérouillage du train. Cela prend seulement un peu plus de temps qu'avec la pompe normale, car il faut pomper de nombreux allers retours sur le levier de la pompe à main. Mais cette fois, même la pompe manuelle était innéficace. Il fallut se rendre à l'évidence, la pannne était plus grave. En fait, comme on le découvrira plus tard, le réservoir hydraulique avait été mal monté et la totalité du liquide avait disparu. Quel que soit le moyen de mise en pression utilisé, on ne peut pas envoyer du liquide sous pression dans les vérrins s'il n'y a plus de liquide. Que faire ? C'est un ingénieur au sol qui eu la bonne idée (non prévue dans les procédures de secours) : s'il n'y avait à bord ni bouteille d'eau ni autre réserve, peut être que l'équipage pouvait-il trouver du liquide...en lui même. En clair, les deux occupants pouvaient faire pipi dans le réservoir hydraulique. Passé le moment d'étonnement (il y a de quoi !), on comprit que cette idée n'était pas aussi stupide qu'il y parraissait à première vue. Les deux membres de l'équipage se concertèrent, et, sans autre solution, se mirent en demeure de remplir le réservoir, du moins de l'alimenter en liquide. Après quelques acrobaties (car l'accès du réservoir n'a pas été prévu pour ce mode remplissage), le pilote et son ingénieur parvinrent à tirer d'eux-mêmes juste ce qu'il fallait pour sortir et vérouiller le train."

Cordialement,

epdu85

[Greenhopper]

Bonsoir,
Quand on sait que la pression de secours utilisée sur ces grosses brutes de hawker Tempest (comme le "grand charles") http://www.aviationart.nl/Hawker_Tempest_mk5.jpg était des bonbonnes de gaz de dioxyde de carbone, on n'ose imaginer la solution (très intelligente au demeurant) qu'auraient proposé les ingénieurs hawker au sol!
Amitié, Greenhopper

[epdu85]

Excellente cette petite note, je retiens...

[Invité]

Bonsoir à tous,


Voici une petite anecdote :

Lundi dernier, j'ai fait un vol local à Saint-Cyr-L'école (LFPZ), sortie nord, avec mon instructeur en HR200. Tout s'est passé à merveille, pas un nuage, un ciel couleur azur, pas de vent. J'avais les commandes depuis le début du vol, quand, en revenant vers le terrain, en palier à 1500 ft, en longeant l'A13 (chemin classique pour revenir à St-Cyr) deux hélicos de l'armée ont débouché à toute vitesse venant du nord (ils revenaient sans doute du Bourget).
Les hélicos n'étaient pas sur la fréquence, et n'avaient pas l'air de se soucier de nous, je pense même qu'ils n'avaient même pas prit la peine de scruter les alentours. Heureusement nous sommes descendus à temps afin d'éviter les hélicos.

Je ne sais pas si c'est une coutume, mais ils n'ont pas l'air de se soucier de la sécurité

Bonne soirée,

[Invité]

Bonsoir Python,

J'ai fait une faute de frappe et j'ai corrigé, c'est 1500 ft