Re,
J'ai en effet passé un ATPL, mais ni en intégré ni en modulaire. J'ai présenté l'examen à la fin des années 90, avant que la norme européenne JAR ne vienne mettre son grain de sel. Cet ATPL n'avait rien à voir avec l'ATPL actuel. Conçu pour donner les outils nécessaire à la gestion des avions d'une autre époque, il était beaucoup plus technique (et difficile, le pourcentage de réussite n'atteignait que péniblement les 20% par session). Mais soit, en 2000, l'Europe a aligné l'ATPL de tous les pays membres sur le modèle anglo-saxon. Pour certains ce fut un mieux, pour d'autres un net recul. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Un peu des deux. Les deux plus gros problèmes que cet ATPL "light" a emmené dans ses bagages sont
- un pourcentage de réussite massif (forcément, le bachotage des QCM est monnaie courante) qui a fait exploser le nombre de pilotes sur le marché et par conséquent le nombre de pilotes au chômage (rien que pour la Belgique nous en sommes à peu près à 250 pilotes sans emploi).
- une formation ultra sélective qui ne donne droit à aucune passerelle vers un diplôme ultérieur. En somme, l'ATPL, c'est juste pour obtenir une licence, et cela ne forme en rien pour faire un autre métier, ce qui dans le monde aéronautique contemporain est proprement inconscient (du moins aux yeux de ceux qui ont quelques années de bouteille dans ce milieu, dont moi
)
Pour résumer, à l'heure actuelle il est fortement recommandé de suivre des études sanctionnées par un diplôme (je dirais presque, un vrai !) avant de passer le CPL-IR-ATPL.
Pour le reste, je suis d'accord avec toi : qui ne tente rien n'a rien. Mais il faut garder les yeux ouverts. Entre les beaux discours des écoles et des constructeurs d'avion (les mêmes au passage que l'on entend depuis 20 ans) et les discours fatalistes des plus pessimistes, la réalité est entre les deux. Et cette réalité, c'est qu'il n'y a pas de places pour tout le monde, loin s'en faut et que le ticket d'entrée se négocie la bagatelle de 75000 euros environ. Tout cela ne signifie aucunement qu'il faille abandonner son rêve, mais on ne peut se lancer dans la bataille sans une (très) sérieuse réflexion...
Quant à la CAE-SFA (ex BAS, école de la SABENA) où j'ai failli entrer en 97 c'est une bonne école dont le principal avantage est de plonger ses élèves dans le bain dès le départ. Tu n'en seras pas meilleur pilote que si tu avais appris à l'aéroclub du coin, mais tu étofferas un réseau de relation bien utile...
Fly safe !
Le fait que tu dise que l'ATPL est un Gros PPL est pour moi completement éronné.
).
