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Si, je le chope il va m'entendre... Un immense gars à l'air très très mauvais se lève lentement, en déroulant ses paquets de muscles, il fait craquer ses articulations...
- Heu... ben... C'était pour savoir pour la deuxième couche... ??? Heuuuu
Suite... de l'histoire précédente :
Bon, comme ce n'est pas mon rafiot habituel je ne sais pas quelle vitesse on va perdre ? 25 % de puissance en moins, c'est sûr, et donc nous allons devoir calculer l’autonomie qui nous reste...
- Quand dis tu Ivan Gorki Slavenovitch ?
- Je propose de réduire à 70 % la puissance restante au lieu des 75 et de recalculer l'autonomie au bout d'une demi heure... Apparemment on perds 160 Km/h... Donc... donc... Il nous reste sept heure trente de pétrole... Sans réserve...
- Je propose de descendre pour accrocher la dépression sud sortante... D'après le dernier Notam... On a une chance d'avoir du vent dans le dos et du bon.
- Ok ! On descend de combien ???
- Trois ou cinq milles mètres... On peut tester !?
- Je veux !............
La porte de la cabine s'ouvre juste au moment ou on se sourient à surjouer nos rôles...
- Comment soldats ? Que ce passe t-il ici ? C'est incroyable ! Vous vous permettez de changer les conditions de vol sans autorisation !
Un Officier officiel de la cabine qui vient faire son cinéma de l'autorité outragée.. Bien entendu, quand ils se sont rendu compte du changement de bruit, il ont compris qu'il se passait quelque chose de nouveau... Un moteur en moins, une descente... Apparemment ils ne dorment pas tous.
- Le Maréchal Karaihemko sera mécontent d'une telle attitude... !
On lui explique le topo en essayant de lui faire oublier que l'on a plus tendance à prendre le bon côté des choses plutôt qu'a s'angoisser pour rien... Hey ! C'est un Ilyuchin quand même... Le parti devrait apprécier la qualité de productions de nos vaillants ingénieurs patriotes...
Le lourdaud à casquette d'opérette s'en retourne en se décoiffant pour ne pas toucher le chambranle... Ivan ferme la porte et dit :
- Vous pariez que le Maréchal machin va venir nous engueuler en nous demandant pourquoi on ne l'a pas réveiller... Comment a t-on pu régler tout cela sans son avis et ça gestion avisé, cela aurait put être très très grave... sans lui !
On a l'habitude de ces prises d'autorités, ce jeux des hiérarchies, cette course à l'importance, le : Je, moi ! M'avez vous vu ? On en a des milliers de cas dans toutes cette organisation bureaucratique et militaire...
Ça y est on a recalculer notre autonomie... Compenser la trajectoire et calculer notre temps restant... La composante de vent de dos nous donne bien un petit quelque chose mais on se rallonge de quarante minutes facile... Bon, et bien ce ne sont qu'aléas du métier. Sauf, que nous sommes sensé revenir avec cette réserve, il ne doit pas y avoir de réserve de pétrole superflue dans ces bases secrètes de l’Arctique... Et si on est coincé jusqu'à l'arrivé d'un navire de ravitaillement... Pendant un mois ? Non, non, ne commençons pas à cauchemarder avant l'heure...
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